Niché au cœur de la baie de Ha Long, patrimoine naturel mondial, le village de pêcheurs de Cua Van est entouré d’îles et d’îlots calcaires qui forment un paysage spectaculaire.

Cua Van doit son appellation ”village de pêcheurs” au culte qu’il rend à son génie tutélaire. Ce patelin abrite 176 foyers avec plus de 700 personnes, ayant à leur tête un chef du village. Les activités communautaires se déroulent au Centre culturel flottant de Cua Van.

En activité depuis cinq ans, cet établissement situé dans le quartier de Hung Thang, ville de Ha Long, est le premier du genre destiné à la communauté de pêcheurs. Chaque année, il accueil des flots de touristes, chercheurs et étudiants.

“Depuis sa fondation, ce centre culturel flottant symbolise même la baie d’Ha Long. Elle a contribué à attirer les touristes à Ha Long”, a plaidé Nguyên Van Long, chef adjoint du village de Cua Van.

“Le Centre culturel flottant de Cua Van a été inauguré le 19 mai 2006. Il accueille chaque année de nombreux visiteurs, dont des responsables locaux. En particulier, un bon nombre d’élèves y sont venus participer à l’éducation à l’environnement”, a renchéri Nguyên Van Hung, gestionnaire du Centre culturel flottant de Cua Van.

Le Centre culturel flottant de Cua Van est l’un des 12 projets de préservation de l’écosystème de Ha Long. Il est organisé en six thématiques : “La nature et l’homme”, “Le mode de subsistance des pêcheurs”, “La vie matérielle des pêcheurs”, “Les espèces marines et la vie humaine”, “La croyance et la vie spirituelle”, “Pour le présent et pour l’éternité”.

“Ce qui m’a le plus impressionné, c’est le tableau d’un bateau. L’image d’un bateau suggère plusieurs représentations. Le bateau est lié intimement à la vie des pêcheurs. C’est non seulement le lieu où ils habitent, mais aussi leur gagne-pain”, a confié un élève à l’issue de sa visite au Centre culturel flottant.

La générosité de la nature n’a d’égale que l’incroyable hospitalité des pêcheurs qui habitent les maisons flottantes. Depuis 27 ans, la pêcheuse Luu Thi Oanh et sa famille vivent dans une petite maison à Cua Van. Comme les autres villageois, elle vénère ses ancêtres, mais rend aussi le culte aux esprits. Les pêcheurs croient que cela les aide à obtenir de bonnes prises.

“Les mœurs qu’observent mes parents et mes grands-parents n’ont rien à voir avec la terre ferme. Car quoiqu’on veuille ou non, dans le monde des marins, il est des croyances qui résistent contre vents et marées”, a fait savoir Luu Thi Oanh.

”Lors des jours fériés ou du Nouvel An, les pêcheurs partent en mer faire des prières. Ils croient que les génies des mers sont très sacrés et que leurs prières seront exaucées”, a expliqué pour sa part Nguyên Van Hung, gestionnaire du Centre culturel flottant de Cua Van.

Mais si la nature leur est très généreuse, la vie l’est encore moins. Selon Luu Thi Oanh , ”la vie ici est plus difficile que sur la terre ferme. La mer ne facilite pas les déplacements, et nos enfants ont des difficultés pour se rendre à l’école. Mais la situation s’est améliorée. Autrefois les familles vivaient sur leur barque. Aujourd’hui, elles s’installent sur les radeaux. C’est deux fois plus confortable. En plus, le village s’anime de l’afflux de touristes”.

Actuellement, il y a seulement une école primaire sur place. Les écoles secondaires se trouvent très loin du village. “Incapables de poursuivre leurs études, les enfants finissent par suivre le métier traditionnel de leurs aïeuls, une fois devenus adultes”, a regretté Nguyên Van Long, chef adjoint du village de Cua Van.

Bien que la vie quotidienne soit encore difficile, les pêcheurs en baie d’Ha Long continuent de préserver leurs us et coutumes, et avec fierté ils font inscrire le nom de leur patelin sur la carte du tourisme vietnamien.

Source: http://fr.vietnamplus.vn

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Tommy Ngo

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