Le Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre) est célèbre pour ses gongs classés par l’UNESCO comme patrimoine culturel de l’Humanité. Cette région recèle un autre trésor : ses épopées.

 

Dans l’esprit des Vietnamiens, le Tây Nguyên évoque des paysages pittoresques, des montagnes immenses et vierges, habitées par des ethnies candides et courageuses, qui suivent des traditions culturelles et spirituelles hautes en couleurs. Une terre mythique à redécouvrir, d’autant plus qu’outre ses superbes gongs, un héritage transmis depuis des temps immémoriaux vient d’être mis à jour : ses épopées, qui chantent les héros légendaires de cette région.

L’épopée orale, “récit ou paroles d’un chant” et “l’action de faire un récit” est un long poème narrant les exploits historiques ou mythiques d’un héros ou d’un peuple. L’épopée, qui existe sous forme orale ou texte, est à l’origine folklorique et l’oeuvre d’un seul auteur. Elle se rattache originellement à une tradition orale, transmise par des aèdes, des conteurs.  

Quintessence et vitalité des chants épiques

 

Ces épopées recèlent une flamme extraordinaire. Il existe une quantité colossale d’œuvres, une variation infinie d’histoires racontées, un style superbe, une originalité incontestée. Les traditions millénaires des minorités, leur amour sincère pour la nature et leur terre, leur foi sacrée dans le bien, le beau et le vrai, constituent une source d’inspiration intarissable.  

Depuis toujours, les hauts plateaux du Centre sont considérés comme le berceau de la littérature orale et des histoires chantées. Mais, jusqu’ici, personne ne pouvait imaginer une telle quantité d’épopées encore inconnues. De nombreux chants étaient, paraît-il, tombés dans l’oubli à cause du désintérêt des jeunes. Malgré cela, ils se sont perpétués avec une vitalité incontestable. La chanson Dam San de l’ethnie Êdê, découverte pour la première fois en 1927 par l’érudit français L. Sabatier, avait ébranlé le monde intellectuel occidental.

Chaque ethnie a une appellation différente pour sa chanson épique : Khan chez Êdê, H’amon chez Banar, H’ri chez Jarai et Ot N’trong chez M’Nông.  Ces légendes en vers content les aventures et les exploits de héros canonisés. Ce sont les annales de la naissance et du développement des ethnies de Tây Nguyên, reflétant les us et coutumes des communautés multiethniques des hauts plateaux du Centre, selon Linh Nga Nie Kdam, spécialiste de la culture du Tây Nguyên.

Perpétués de génération en génération, ils sont racontés oralement dans une langue vernaculaire variant d’une localité à l’autre… C’est peut-être tout cela qui fait la quintessence et le pouvoir d’attraction des épopées du Tây Nguyên.

 

(Source: Le courrier du Vietnam)

Commencez à planifier votre voyage sur mesure en Indochine en contactant l'un de nos experts...

Tommy Ngo

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée